Episode 80 : C’était au temps où Schaerbeek s’avançait…

Troisième partie : Action consciente – Episode 80

Après la mise en place du nouveau Conseil communal, suivie de la démission de Francis Duriau, les anciens de sa liste se sentent perdus. Claude Paulet me téléphone en ma qualité de président de la section FDF, pour discuter de son éventuel ralliement avec Christian Germain au FDF de Schaerbeek qu’ils avaient quitté 15 ans plus tôt.

Après en avoir parlé à Bernard Clerfayt, nous voilà tous les quatre réunis un midi au restaurant « La Pergola » à Laeken. La discussion fut amicale et constructive. Les deux élus rallièrent donc le FDF.

Mais revenons à cette fin d’année 2000. J’invite à déjeuner Hervé Thomas, qui fut mon chef de Cabinet et Laurence Soutens responsable de la communication de nos événements,  tous deux engagés à mi-temps depuis le départ de mon chef de cabinet Nicolas Lagasse.

Leur mission se termine. Hervé a finalisé la mise en place de l’intercommunale du cimetière multiconfessionnel, portée sur les fonts baptismaux par Nicolas. Grâce à Laurence, la communication sur nos différents événements via Schaerbeek la Dynamique s’est encore renforcée.

Dès janvier 2001, Francis Lorie sera en effet à la barre de mon nouveau cabinet. Pour cet ancien officier de la marine marchante, cela ne devrait pas poser de problème…

Nous voilà au Conseil Communal du 8 janvier 2001, jour de la mise en place du nouveau Conseil ainsi que la présentation du Bourgmestre et des nouveaux échevins qui formeront le Collège. Tout s’est déroulé comme prévu, devant une salle comble. Une fois n’est pas coutume.

Le lendemain, nous déménageons de nos locaux. En ce qui me concerne, je quitte le cabinet de l’Etat-Civil situé au rez-de-chaussée que Bernard Guillaume récupère après six années d’opposition pour aller dans celui des Travaux publics au 1er étage, occupé depuis 12 ans par Claude Paulet. Ce dernier a quitté les lieux dans la matinée. Dans la vie d’un échevin, cette situation qui arrive toujours est très éprouvante émotionnellement parlant mais c’est la stricte règle du jeu démocratique.

Je cède à Bernard Guillaume le concept des conférences mensuelles, immortalisées ou plutôt « croquées » par le caricaturiste Marc De Moor, pseudo MOORE. C’est d’ailleurs grâce à lui que chaque  épisode de mes souvenirs-mémoires  « Schaerbeek de l’ombre à la lumière » est illustré.

Je me souviens encore de la réception où j’avais été invité à l’occasion de la 100èmeconférence. Aujourd’hui grâce à Bernard Guillaume nous avons certainement dépassé la barre de la 250ème.

Au niveau des Classes moyennes, pas de problème : tout roule. Je rencontre le service des seniors. Nous discutons de la préparation du futur programme d’activités, je vais dans les deux centres Pater-Baudry et le courant passe bien.

Je prends quelques heures pour accompagner Sait Köse, qui débarque pour la première fois. Je me rappelle mon arrivée 12 ans plus tôt dans ce local vide du sous-sol où je n’avais trouvé qu’un téléphone déposé au sol, sans personne pour m’expliquer le minimum indispensable.

Les jours qui suivent, je les passe à essayer de comprendre le fonctionnement des différents services techniques. Certains fonctionnent assez bien, d’autres présentent d’évidents dysfonctionnements dûs au manque d’encadrement, d’effectifs et d’organisation.

En cette mi-janvier 2001, une opportunité se présente à moi comme ce fut souvent le cas au cours de mes 18 ans passés au Collège. La couverture du Test Achats annonce le résultat d’une étude sur l’état de propreté des villes et communes de Belgique. Devinez qui est en tête du peloton ? Schaerbeek est désignée la deuxième commune la plus sale du royaume de Belgique !

Mon nouveau défi est tout désigné. Pour la nouvelle législature, ce sera faire de Schaerbeek un exemple en gestion de l’espace public mais je peux assurer qu’à ce moment-là, le pari n’était pas gagné.

En 1989, mon bureau se situait au sous-sol. 6 ans plus tard, je me retrouve au rez-de-chaussée dans le cabinet de l’Etat-Civil, et me voilà à présent au 1er étage dans le cabinet des travaux. Je me dis alors ironiquement que l’étape suivante,ce sera forcément dans les combles du deuxième étage. C’est ce qui est arrivé au final 5 ans et demi plus tard…

Je ne suis pas encore pleinement conscient de l’ampleur des défis et du travail qui nous attend. Mon équipe de choc est sur le pont : Francis à la barre, Anne pour le secrétariat des travaux, Martine pour le suivi « seniors » et Karine pour le suivi Classes moyennes.

Nous voilà en route pour les années les plus éprouvantes de ma vie politique d’un point de vue investissement et énergie, mais aussi les plus passionnantes de mon existence jusqu’à aujourd’hui en tous cas.

A demain.