La Ministre de la santé publique réagit vigoureusement suite aux fausses informations relatives à des diminutions de budget pour les maladies chroniques
Alors que des articles de presse annonçait que le Ministère de la Santé allait procéder à une économie de près de 10 millions d’euros auprès des patients souffrant de maladies chroniques. La Vice-Première Ministre et Ministre de la santé publique, Laurette Onkelinx a tenu à réagir très vigoureusement pour démentir ces allégations.
Voici son communiqué : « Pour Laurette Onkelinx , il est temps que cesse la diffusion d’informations inexactes et mensongères ! Aucune économie n’est prévue sur le dos des malades chroniques !
C’est avec consternation que la Ministre de la Santé publique, Laurette Onkelinx, a pris une nouvelle fois connaissance d’informations inexactes et mensongères relayées dans la presse de ce jour : les patients chroniques ne seraient plus remboursés de leurs soins à l’hôpital !
Laurette Onkelinx tient à réagir avec force : cette affirmation est totalement fausse ! Il n’est absolument pas question de changer quoi que ce soit à la prise en charge des malades chroniques par l’assurance obligatoire.
Lors du conclave budgétaire 2013, le gouvernement a demandé la mise sur pied d’une Task Force visant à identifier les domaines et prestations où l’on constate une forte variation en matière de pratique médicale, et ce afin de proposer des adaptations. Cette Task Force est composée de l’ensemble des acteurs de la santé : représentants des médecins, des hôpitaux, des mutualités et des administrations de l’INAMI et de la Santé publique.
Dans ce cadre, une adaptation des règles de financement des hôpitaux a été réalisée : certains forfaits de soins en matière d’hospitalisation de jour ont été intégrés dans le financement général des hôpitaux afin de mettre fin aux disparités importantes et non justifiées qui y étaient constatées. Les représentants de la Task Force ont estimé que ce transfert pouvait générer une économie de 10 millions d’euros, en ramenant ce financement à son niveau de 2012.
Il s’agit d’une décision portée par l’ensemble des acteurs concernés, qui ne touche absolument pas au remboursement, par l’assurance maladie, des soins prodigués aux patients.
Il ne s’agit donc pas d’une mesure prise en défaveur des maladies chroniques! Cette modification concerne le mode de facturation de toutes les prestations réalisées en hôpital de jour. Et elle n’a pas d’influence sur la prise en charge par l’assurance obligatoire!
Il s’avère que, suite à cette modification de facturation, cette prise en charge n’est plus reconnue par les assurances hospitalisation comme une prestation en hôpital de jour. Avec comme conséquence que ces assurances hospitalisation ne prennent plus en charge les tickets modérateurs et les éventuels suppléments.
Alertés de cet effet, tous les acteurs de terrain (INAMI, hôpitaux et mutualités) vont apporter des modifications à la facture des patients pour que ces prestations puissant à nouveau être prises en charge par les assurance hospitalisation des patients. La solution proposée sera formellement adoptée le 10 mars prochain, avec effet rétroactif au 1er janvier 2014.
La Ministre tient à rappeler, comme l’a très justement souligné l’ABSyM, que l’accès aux soins des malades chroniques a toujours été au centre de son action, comme en témoignent l’adoption en 2008 du Plan Malades Chroniques (130 millions par an), la création du statut malades chroniques ou la mise en place du maximum à facturer malades chroniques.
Ce vendredi 14 mars encore, la Ministre défendra au Conseil des Ministres une mesure importante de ce Plan : un maximum à facturer spécifique pour les patients disposant du statut malades chroniques permettra, avec effet rétroactif au 1er janvier 2013, d’abaisser la facture annuelle maximale à charge de ces patients d’un montant de 100€. Pour une famille en difficulté, cela fera passer la facture totale du ménage à 350€. Au-delà de ce montant, l’ensemble des prestations facturées au patient chronique seront intégralement prises en charge par l’assurance maladie.
Laurette Onkelinx se demande qui a intérêt ces derniers temps à colporter des informations inexactes et mensongères qui inquiètent inutilement les patients et remettent en cause notre politique de santé. »